La journée mondiale des zones humides est célébrée le 2 février, date d’anniversaire de la signature en 1971 de la convention internationale sur les zones humides dans la ville iranienne de Ramsar. La thématique de cette édition 2024 sera « Les zones humides, sources de bien-être humain ». En France, cet évènement est fêté jusqu’au 29 février, un mois durant lequel de nombreuses associations, collectivités territoriales, groupes de citoyens ou gestionnaires d’espaces naturels proposent des animations destinées à sensibiliser un large public, jeunes comme adultes, à l’importance de la préservation des milieux humides.

Une liste d’activités est disponible sur la plateforme « J’agis pour la nature ».

La journée mondiale des zones humides a de nombreux objectifs :

• Faire découvrir les milieux humides et les nombreux services qu’ils nous rendent
• Alerter sur les conséquences de la disparition des zones humides
• Sensibiliser sur l’importance de la préservation et de la restauration de ces écosystèmes riches en biodiversité

Qu’est-ce que les « zones humides » ?

Selon le code de l’environnement, les zones humides sont des « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ». 

Les hygrophytes appartiennent à plusieurs types biologiques de la classification de Raunkier : Phanérophyte hygrophile (1), Hélophyte (7), Hydrophyte (8 : avec attachement au substrat subaquatique ; 9 : plante flottante).

Ainsi, on y retrouve les lacs, lagunes, mares, ruisseaux, tourbières, vallées alluviales, prairies inondables, étangs d’aquaculture, rizières, réservoirs, marais salants, tourbières ou encore les récifs coralliens…

Quels sont les bienfaits des zones humides ? 

Les zones humides permettent d’absorber et stocker le carbone, d’atténuer les effets du changement climatique, de créer des réservoirs d’eau potable et d’aménager des refuges pour la biodiversité. Ces écosystèmes sont donc indispensables aux êtres humains et à la nature, puisqu’ils apportent de nombreux avantages sur le plan environnemental, climatique, écologique, social, économique, scientifique, esthétique…

Apprendre à créer une mare dans son jardin

Quelle est la situation actuelle ?

Les zones humides font parties des écosystèmes en danger. En effet, ces milieux se dégradent et disparaissent rapidement à cause des activités humaines telles que la croissance démographique, l’aménagement du littoral, l’urbanisation ou encore l’intensification agricole.

Que fait l’intercommunalité ?

La Communauté de Communes Carnelle Pays-de-France s’engage dans cette démarche de préservation des zones humides. En effet, le territoire de la C3PF est constitué de nombreux cours d’eau et zones humides.

La Commune de Villiers-le-sec située sur le territoire de la Communauté de Communes Carnelle Pays-de-France possède une mare alimentée par le réseau de collecte des eaux pluviales de la voirie et des maisons bordant celle-ci.

Cet écosystème est sujet à la colonisation de la strate arbustive et arborée (naturelle ou ornementale) qui tend à fermer le milieu et à limiter l’expression des autres communautés végétales herbacées notamment les massifs d’iris des marais :

• La présence notable de sédiments réduisant fortement la capacité de stockage d’eau ;
• La forte présence d’une strate arbustive et arborée limitant l’expression des autres communautés végétales herbacées ;
• L’impossibilité de gestion fine du niveau d’eau de la mare ;
• Les apports de feuilles ;
• L’absence ou la dégradation importante des anciennes protections de berges en pieux jointifs ;
• L’érosion des berges et le glissement du talus notamment au niveau des parcelles privées ;
• La faible présence de végétation hygrophile rivulaire diversifiée ; diversité floristique des hélophytes (Iris des marais) qui de ce fait limite l’auto-épuration de l’eau (phyto-épuration);
• L’absence de végétation aquatique (hydrophytes) ;
• La faible attractivité paysagère ;
• L’absence d’usage autre que technique notamment l’accueil du public et l’initiation à l’environnement.

La Communauté de communes souhaite donc réaliser un entretien de la mare pour :

• Améliorer la qualité de l’eau et le volume de stockage de la mare ;
• Augmenter la capacité d’accueil (faune et microfaune) ;
• Améliorer et renforcer les ambiances paysagères ;
• Améliorer l’esthétique et la « naturité » de la mare (mosaïque d’habitats) ;
• Augmenter la biodiversité, l’attractivité et la reconstitution de continuités écologiques ;
• Offrir un espace de détente et de relaxation ;
• Offrir un outil pédagogique supplémentaire sur la découverte des écosystèmes aquatiques pour les Villierains ;
• Permettre aux Villierains d’être en toute sécurité au contact direct avec l’eau et les formations végétales rivulaires.